La jeune femme, très déterminée, estime qu’elle n’avait pas d’autre choix. Son navire vogue depuis quinze jours, sans pouvoir accoster : « ils n’en peuvent plus, leurs vies sont plus importantes que les jeux politiques », explique-t-elle sur Twitter, « je sais ce que je risque, mais les 42 naufragés à bord sont épuisés ».
Une longue carrière de militante
À 31 ans, la capitaine du Sea Watch a déjà une longue carrière de militante. Originaire de Kiel, dans le nord de l’Allemagne, Carola Rackete a d’abord navigué pendant huit ans, pour la recherche polaire en Arctique et en Antarctique.
Son engagement en faveur de l’environnement se mue en engagement social. « Ma vie a été facile », raconte-t-elle dans les médias italiens. « J’ai pu aller dans 3 universités, je suis Blanche, Allemande, née dans un pays riche, avec le bon passeport ». Elle ressent alors comme une obligation morale « d'aider ceux qui n'avaient pas les mêmes chances » qu'elle.
À l’été 2016, elle profite de ses congés pour partir, une première fois, comme volontaire, en mission avec l'ONG allemande Sea Watch pour secourir des migrants en mer. À l’époque, les flottilles humanitaires n’étaient pas encore accusées d’être complices des passeurs par les autorités italiennes.
Poursuites judiciaires
Aujourd’hui, Carola Rackete risque des poursuites judiciaires pour aide à l'immigration clandestine et une amende de 50 000 euros suite à un décret pris par le ministre italien de l’Intérieur. Son bras de fer avec Matteo Salvini risque de l’envoyer tout droit en prison.