Avec notre correspondant à Moscou, Étienne Bouche
Cette suspension des liaisons aériennes, qui entrera en vigueur le 8 juillet, a été annoncée samedi par le ministère russe des Transports. Officiellement, il s’agit « d’assurer un niveau suffisant de sécurité aérienne », mais aussi de répondre à des arriérés de paiement des avionneurs géorgiens. Une décision qui intervient après la signature par Vladimir Poutine d’un décret interdisant temporairement les vols russes vers la Géorgie. Les autorités russes enjoignent également les agences de voyages à cesser leurs offres vers ce pays.
► En Géorgie, le « réel mécontentement d’une population fatiguée »
Le Kremlin insiste sur la sécurité des citoyens russes, mais la réaction de Moscou ressemble fort à une mesure de rétorsion économique. Pour sa gastronomie, son climat, sa proximité géographique et culturelle, la Géorgie est une destination touristique très populaire, d’autant plus que les Russes peuvent s’y rendre sans visa. En 2018, ils figuraient au troisième rang des visiteurs les plus nombreux dans cette ancienne république soviétique – 1,7 million de personnes, selon l’Union russe du tourisme.
Le quotidien économique Vedomosti soulignait samedi que d’autres secteurs pourraient pâtir de la détérioration des relations entre Moscou et Tbilissi : le journal rappelle l’importance du marché russe pour les vins géorgiens.