Le marathon commence ce samedi 22 juin à Birmingham, dans le centre de l'Angleterre. La première d'une série de 16 rencontres entre les deux candidats et les militants. Jeremy Hunt le sait : il a du retard face à Boris Johnson. Il est moins connu, moins populaire, moins radical aussi sur le Brexit. À l'origine, il a d'ailleurs voté contre ; il souhaitait le maintien du Royaume-Uni dans l'Union européenne.
Depuis, Jeremy Hunt a changé d'avis. Mais ça risque de ne pas suffire face à « M. Brexit » en personne. Personnage fantasque, génial pour les uns, lunaire et désinvolte pour les autres, Boris Johnson a l'avantage de la cohérence. Depuis des années, il prêche pour un Brexit dur et déteste Bruxelles. Ce divorce difficile avec l'UE, ces négociations complexes où les Vingt-Sept ne lâchent rien... tout cela le rend d'autant plus populaire dans les rangs conservateurs.
La stratégie de Jeremy Hunt, c'est de mettre l'opinion de son côté en proposant des débats télévisés en direct à son adversaire ; jouer sur son sérieux, sa connaissance des dossiers, son professionnalisme face à un Boris Johnson moins à l'aise sur le fond. Jusqu'ici, le camp Johnson a refusé. Il préfère mener le combat dans la discrétion devant les militants, parce qu'il sait que c'est à son avantage.