Avec notre correspondante à Londres, Muriel Delcroix
« Je suis l’outsider, mais en politique il y a toujours des surprises » Jeremy Hunt qui a tweeté cette petite phrase juste après le résultat du vote est parfaitement conscient de la difficulté de s’imposer face au poids lourd Boris Johnson.
D’ailleurs à en croire les bookmakers, Alexander Boris de Pfeffel Johnson, dit « BoJo » peut déjà faire ses cartons pour s’installer au 10 Downing Street, à condition bien sûr qu’il évite une nouvelle gaffe au cours des prochaines semaines.
C’est pour cela que son équipe protège le candidat depuis le début de la course en l’obligeant à faire profil bas et en limitant le plus possible ses contacts avec les médias. Or la tâche s’annonce rude alors qu’une douzaine de débats publics sont prévus entre les deux hommes face aux militants conservateurs d’ici la fin juillet.
Son challenger Jeremy Hunt compte utiliser cette opportunité pour mettre en avant son bilan ministériel meilleur que Boris Johnson, et se présenter comme le seul capable d’obtenir un deal, tout en étant prêt à envisager une sortie sans accord le 31 octobre.
En réalité, les plans des deux hommes pour sauver le Brexit ne sont pas si éloignés, mais Boris Johnson a deux avantages très clairs : il est considéré comme le seul à même de battre l’opposition travailliste en cas d’élections anticipées, mais aussi d’insuffler une bouffée d’optimisme au sein d’un parti conservateur profondément miné par les divisions sur l’Europe.