Avec notre correspondante à Rome, Anne Le Nir
Les Italiens ont commencé à voter à 7h ce dimanche matin. Ils pourront se rendre aux urnes jusqu’à 23h, heure de Rome. Même si elle reste supérieure à 50%, l’affluence aux urnes pour les élections européennes a beaucoup reculé ces dernières années. En 2014, 57,2% des électeurs ont voté, contre 66,5% en 2009.
Pour le scrutin de ce 26 mai, les estimations oscillent entre 55 et 57%. Il faut savoir que le taux d’abstention est plus élevé chez les jeunes que chez les plus de 45 ans, qui constituent la moitié de l'électorat. Par ailleurs, les Italiens sont les rois de l'indécision : un sur dix hésite jusqu'à la dernière minute.
Seront scrutés de près les scores de la Ligue de l'ultra-nationaliste ministre de l'Intérieur Matteo Salvini, et l'eurosceptique Mouvement 5 étoiles, mené par un autre ministre, Luigi di Maio. Comme un couple au bord du divorce, les deux leaders partagent le pouvoir mais ont mené campagne chacun de leur côté.
Plusieurs scrutins organisés en même temps en Italie
Alors, quelle influence le taux de participation aura-t-il sur les partis participant au gouvernement de Giuseppe Conte ? Une question d’autant plus importante que ces deux formations, Ligue et M5S, ont fait de la campagne pour les élections européennes un test afin de mesurer leur propre poids politique en Italie.
Pour le Mouvement 5 étoiles, plus le taux de participation sera élevé dans les régions déshéritées du sud, plus il gagnera de voix. Pour la Ligue, c’est le nord-est qui sera décisif. Quant au Parti démocrate, principale force d’opposition, un bon taux de participation dans le centre et le nord-ouest pourrait lui être favorable.
Objectif : récupérer les déçus des partis populistes dans ces élections européennes, mais aussi dans les autres scrutins organisés ce dimanche. Le dépouillement pour les scrutins locaux ne commencera que lundi après-midi. Ce qui laisse toute la journée de dimanche pour se consacrer au Parlement européen.