Européennes en Italie: populistes et fake news prospèrent

À 4 jours des élections européennes pour l’Italie, l’UE est toujours la cible des ministres de la coalition populiste Mouvement 5 étoiles/La Ligue. Samedi 18 mai 2019, le vice-président du conseil Matteo Salvini réunissait à Milan tout ce qui compte d’eurosceptiques de droite et d’extrême droite. Malgré le scandale et l’explosion du FPÖ en Autriche, l’objectif est de faire du groupe Europe des nations et des libertés (ENL), la troisième force du Parlement européen.La Ligue de Matteo Salvini est d’ailleurs donnée en tête des sondages. Et puis, il y a ce petit parti souverainiste Fratelli d’Italia qui fait parler de lui, à travers la candidature d’un certain Mussolini. Caio Giulio Cesare de son petit nom est le descendant du Duce. Il se présente dans le sud du pays, et il jure que le fascisme n’est pas de retour malgré ses ambiguïtés. Olivier Bonnel.

 

Si les populistes se taillent la part belle dans cette campagne électorale, certains tentent de rappeler l’importance de l’Union européenne. C’est le cas d’Italia in comune, fondé en avril 2018, par le maire de Parme. Federico Pizzarotti est devenu l’un des visages les plus marquants de l’opposition au gouvernement actuel. Cécile Debarge.

Bijoutier le jour, chasseur d’infox le soir. Dans ces terres où le sentiment anti-européen est caressé dans le sens du poil, prospèrent aussi les théories complotistes, les fausses informations. Pour lutter contre les infox, le bijoutier Michelangelo Coltelli a décidé de se lancer dans la bataille de la vérité, il a créé le blog BUTAC. À Bologne, Cécile Debarge.

Fausses informations, vérités biaisées ou idées reçues, les populistes italiens s’en sont fait une spécialité. Parmi leurs autres cibles, la presse traditionnelle. Le Mouvement 5 Étoiles et la Ligue d’extrême-droite privilégie la communication sur les réseaux sociaux, lieux, d‘après eux, d’une parole libre et authentique. Décryptage avec Olivier Bonnel.

La vidéo

Gianni Riotta, un professeur à Princeton et Luiss qui s’interroge sur l’avenir de la démocratie face à la désinformation. Il est l’une des grandes voix des médias en Italie. Ex-journaliste rédacteur en chef du journal télévisé sur la Rai, il a aussi dirigé le quotidien économique Sole 24 ore. Professeur de journalisme à l’Université de Princeton aux États-Unis et à l’Université Luiss de Rome, il travaille avec ses étudiants sur la désinformation. Avec Olivier Bonnel.

 

 

 

 

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