Avec notre correspondant à Moscou, Daniel Vallot
À l’image, un président russe en trois dimensions, une caricature dont l’accent et les plaisanteries se veulent humoristiques. Il ne s’agit que d’une bande-annonce, mais le ton est donné.
La plaisanterie a suscité de nombreux commentaires en Russie, rarement élogieux. Sans surprise, les médias proches du Kremlin fustigent une émission qualifiée de russophobe et de mauvais goût. Mais les critiques viennent également de personnalités indépendantes. Sur sa page Facebook, Ksnenia Larina, journaliste de la Radio Échos de Moscou, estime que Vladimir Poutine ne pourra que se satisfaire d’une émission qui ne fait que « confirmer sa popularité planétaire ».
De son côté, le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a déclaré que Vladimir Poutine ne regardait jamais les caricatures qui sont faites de lui. Et pour cause, serait-on tenté d’ajouter : en Russie, cela fait bien longtemps que la télévision n’ose plus se moquer du Kremlin. La version russe des « Guignols de l’info » avait d’ailleurs été retirée de l’antenne en 2 000, juste après l’arrivée au pouvoir de Vladimir Poutine.