Avec notre correspondante à Athènes, Charlotte Stievenard
En début de semaine, le Premier ministre Alexis Tsipras a annoncé le retour d’un 13e mois pour les retraités, une baisse de 24 à 13% de la taxe sur la valeur ajoutée sur les produits alimentaires.
Dans les rues d’Athènes, les réactions sont contrastées. « Je pense qu’ils nous ont volés. Des 10 qu’ils nous ont pris, ils nous rendent un sous forme de subventions et d’aumône », commente un habitant de la capitale. « Les autres ont fait les coupes et, lui, il restaure ce que n’ont pas restauré les autres », estime un compatriote.
À l’approche des élections européennes, les discussions au niveau politique et dans la presse ne portent pourtant pas sur les thèmes importants, explique Stella Ladi, professeur adjointe à l’université Panteio.
« Les partis parlent surtout de la corruption, si le Premier ministre est allé se balader dans un yacht de luxe, si la Nouvelle démocratie a été mêlée à des scandales pour lesquels il n’y a pas de preuves. Ils ne discutent même pas des thèmes qui sont importants pour la Grèce comme l’économie, l’immigration. »
Jusqu’ici, les conservateurs de la Nouvelle démocratie devancent le parti au pouvoir Syriza dans les sondages. Après les élections européennes et locales fin mai, les législatives devraient suivre en octobre.