Avec notre correspondante à Strasbourg, Domitille Piron
La situation est aussi ubuesque que délicate. Les eurodéputés conservateurs, fidèles à Theresa May, espèrent encore ne pas avoir à faire campagne.
Daniel Dalton élu depuis 2015 n’a pas envie de participer à ces élections. « On doit faire toutes les préparations, mais on espère toujours pouvoir éviter ces élections, en réalité. S’il y a les élections, je vais bien sûr être candidat, mais là n’est pas la question. La question est de savoir si on peut éviter les élections ? Et ça, c’est une question pour le Parlement en Angleterre ? »
Les conservateurs espèrent un Brexit avant les élections, sans doute car ils sont loin d’être favoris. En tête des sondages, il y a les travaillistes. Le Labour, mais aussi les Verts, souhaitent axer la campagne sur les aspects positifs et protecteurs de l’Union européenne.
Mais pour Alyn Smith, eurodéputé Vert écossais, participer à ces élections c’est « un univers parallèle. C’est absolument bizarre ». Et quand on lui demande s’il espérait revenir en juillet, Alyn Smith répond : « On verra, rien n’est clair dans " Crazy Island " pour le moment. »
Pour ces élections, s’il y a bien un groupe d’eurodéputés très confiants, ce sont les membres de Ukip et du parti pour le Brexit.
David Coburn espère être élu pour mieux partir : « Je ne suis pas là parce que j’ai besoin d’un travail, je reviens, car je crois en une chose : sortir de l’Union européenne. Et si je reviens, j’espère que c’est pour que cela se fasse rapidement. »
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