Avec notre correspondante à Strasbourg, Domitille Piron
Pour certains eurodéputés l’extension ne règle pas le problème et beaucoup estiment que le Brexit va gâcher la campagne pour les élections européennes.
Guy Verhofstadt, eurodéputé belge, exprimait ses craintes lors du dernier débat sur le Brexit au Parlement. « Je crains que l’incertitude subsiste. Je crains que l’indécision se prolonge, dit-il. Et je crains surtout que cela apporte le chaos du Brexit au sein de l’Union européenne et encore plus que cela empoisonne les élections européennes. »
Molly Scott Cato, eurodéputée verte britannique, qui souhaite se représenter pour rester dans l’Union européenne, a profité de sa tribune au Parlement pour appeler ses électeurs à résister.
« Partageons un message d’espoir sur les changements positifs que l’Union européenne peut apporter dans vos vies, lance-t-elle. Résistons au chant des sirènes de l’extrême droite avec sa politique de division, de haine et de peur. »
De son côté, Nigel Farage, le leader du nouveau parti pour le Brexit, incite, depuis l’hémicycle strasbourgeois, ses électeurs à une « révolution politique pacifique » : « Je pense que vous allez tous être très surpris de ce qui se passera le 23 mai, prévient-il. Ce sera un nouvel avenir pour la démocratie britannique, et bon Dieu, il est nécessaire. »
Devant les eurodéputés, le président du Conseil européen, Donald Tusk, a appelé à ne pas céder au fatalisme du Brexit. Jean-Claude Juncker, lui, a tenté de rassurer : « Le Brexit n’est pas l’avenir de l’UE. »
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