Les sociaux-démocrates sont bien partis pour prendre leur revanche. Après quatre années passées dans l'opposition, ils font la course en tête avec 21% des intentions de vote. Si les sondages se concrétisent, ils devraient logiquement s'associer au parti des Verts.
Grise mine en revanche pour la formation du Premier ministre sortant, Juha Sipilä. Le Parti du centre n'est crédité que de 14% des intentions de vote. Les Finlandais semblent lui tenir rigueur de sa politique d’austérité mais la réforme du système de santé publique, qu’il a échoué à mettre en œuvre en mars dernier, est toujours d’actualité. Elle s’est imposée comme le thème numéro un de la campagne électorale. L'enjeu est en effet considérable en Finlande : un quart de la population aura 65 ans en 2030, et cela va peser sur les finances publiques.
Le Parti du centre garde toutefois un petit espoir d’être appelé par le vainqueur du scrutin pour obtenir une place au gouvernement.
Quant aux populistes du parti les Vrais Finlandais, ils risquent de perdre de nombreux électeurs, à cause d'une division de leur formation politique l'année dernière. Mais ils auront au moins réussi à imposer l'immigration comme l'un des thèmes majeurs de ces législatives.