De notre correspondant à Genève, Jérémie Lanche
Plus de 35 milliards de dollars d'exportations en moins. La note est salée pour l'Union européenne. La Turquie verrait, elle, ses exportations à destination du Royaume-Uni fondre d'un quart. Ce qui est énorme quand on sait que Londres est l'un des premiers partenaires commerciaux d'Ankara. La Corée du Sud, le Pakistan, la Norvège : tous ces pays devraient perdre plusieurs centaines de millions d'euros en cas de « no deal ».
Car Londres devra appliquer les mêmes tarifs à tous ses partenaires avec lesquels il n'a pas passé d'accords commerciaux. L'Union européenne en a signé plus de 70. Le Royaume-Uni n'en est aujourd'hui qu'à 26. A ce jeu, de nouveaux acteurs deviendraient plus compétitifs que l'Europe. La Chine pourrait exporter pour 10 milliards de dollars en plus vers le Royaume-Uni. Les États-Unis, 5 milliards. À peine moins pour le Japon. Vu de l'extérieur de l'Europe, le « no deal » n'est donc pas forcément un scénario catastrophe.