Avec notre bureau de Bruxelles,
Actuellement, les forces eurosceptiques sont divisées en trois entités au Parlement européen. Il y a le groupe Europe des Nations et des libertés (ENL) dans lequel siègent le Rassemblement national (ex-FN) de Marine Le Pen et la Ligue de Matteo Salvini. Il y a les Conservateurs et réformistes européens (CRE), qui devraient perdre des plumes avec le départ des députés conservateurs britanniques. La Ligue fait donc les yeux doux aux partenaires des Tories, au parti ultraconservateur polonais Droit et justice notamment. Mais pas évident de concilier les points de vue vis-à-vis de Moscou par exemple.
Et puis, il y a un troisième groupe, Europe de la liberté et de la démocratie directe (ELDD), qui sera lui aussi très affecté par le Brexit. Car il perd vingt députés du Ukip britannique. Le Mouvement Cinq étoiles, membre du même groupe, cherche donc de nouveaux alliés. Mais hors de question de travailler avec la Ligue, explique-t-on ici.
Et quid de l’AfD, le parti d’extrême droite allemand ? Rejoindra-t-il la Ligue et le Rassemblement national même si les positions sur les questions économiques sont très éloignées ? Il reste moins d’un mois et demi aux forces populistes pour accorder leur violon.