avec notre correespondant à Istanbul, Alexandre Billette
C’est le huitième scrutin depuis cinq ans, depuis 2014, la fin d’un long cycle électoral, et c’est vrai que la campagne était plus… amorphe que les précédentes, même si Recept Tayyip Erdogan a tout fait pour mobiliser ses supporters. Il a ainsi multiplié les meetings comme s’il était en campagne présidentielle et tenu 14 discours lors des deux derniers jours de campagne.
Mais on sent que l’électorat est moins mobilisé. En partie certainement à cause de la crise économique qui frappe très durement les classes moyennes et les classes populaires… Et c’est ce qui inquiète justement le pouvoir turc, la raison pour laquelle Recep Tayyip Erdogan a tenté de détourner en quelque sorte l’attention, avec une campagne très violente, très populiste…
On verra ce dimanche soir si cette stratégie va encore une fois fonctionner. L’AKP, le parti présidentiel, devrait conserver Istanbul en revanche ; c’est beaucoup moins clair pour la capitale Ankara et pour quelques grandes villes de l’Ouest du pays qui pourraient aussi selon les derniers sondages, basculer du côté de l’opposition.
Les quelque 57 millions d'électeurs peuvent voter jusqu'à 13H00 TU dans l'est du pays et 14H00 TU dans l'ouest pour élire leurs maires, conseillers municipaux et chefs de quartier.