Royaume-Uni: les députés rejettent les 8 scénarios du Brexit qu'ils ont proposés

Les députés britanniques ont voté, mercredi 27 mars au soir, contre les huit options destinées à trouver une solution alternative à l'accord de retrait de l'Union européenne négocié par la Première ministre Theresa May et déjà rejeté à deux reprises par le Parlement. Parmi ces scénarios, qu'ils ont eux-mêmes proposés, figuraient une sortie sans accord, une union douanière avec l'Union européenne ou encore une renonciation au Brexit dans le cas où aucun accord n'était approuvé par les députés.

Ce rejet en bloc n'est pas une surprise tant le Parlement britannique est divisé. Dans le détail, il y a d'un côté du spectre les députés qui auraient souhaité partir à la date prévue, dans deux jours. Ils étaient 105 mercredi soir.

De l'autre, l'option qui a recueilli le plus de voix, l'union douanière, sorte de Brexit doux, mais on est encore très loin de la majorité.

Commentaire du ministre du Brexit : « Il n'y a pas de préférence claire face à l'accord proposé par la Première ministre, c'est donc cet accord signé avec l'Union européenne que le Parlement devrait soutenir ».

On ne sait pas encore s'il sera présenté bientôt, tant les signaux sont contradictoires. Le gouvernement a bien demandé aux parlementaires d'être disponibles jusqu'à vendredi, jour possible de vote, mais surtout Theresa May a jeté sa dernière carte dans la bataille.

C'était à huis clos ce mercredi dans une atmosphère décrite comme « émouvante » dans une salle bondée, pour dégager un marché avec son camp, à savoir le vote de son accord contre son départ du pouvoir.

Sauf que le geste n'a pas ému son petit allié, le parti unioniste nord-irlandais DUP. Les Nord-Irlandais disent toujours « non ». Dix voix précieuses et il en manque 75 pour faire passer l'accord.

« Déjà en décembre 2017, nous mettions en garde contre les dangers du filet de sécurité, a déclaré Arlene Foster, leader du DUP. La Première ministre a tenté sa chance et s'est entêtée dans cette direction. Puis, logiquement, en novembre dernier - avec l'accord de retrait - nous l'avertissions avant qu'elle ne signe cet accord de retrait, nous lui avons écrit pour lui dire que vous feriez blocage, mais elle a décidé de poursuivre dans cette direction. Nous ne  pouvons pas signer un texte qui mettrait en péril l'Union britannique. »

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