Quasiment dix ans après le naufrage historique de l'Erika au large des côtes bretonnes, un nouveau drame est-il en train de se jouer à quelques encablures au sud ? Dimanche 10 mars après-midi, le navire Grande America, qui bat pavillon italien, cingle dans l'océan Atlantique quand un incendie se déclenche à bord et une importante colonne de fumée s'échappe de l'arrière du bateau. Mardi, alors qu'il se situe à quelque 330 km à l'ouest du port de La Rochelle, il sombre.
« [#GrandeAmerica] Mardi 12 mars à 15h26 le navire italien #GrandeAmerica a coulé par 4600 mètres de fond, à environ 180 nautiques (333km) à l’ouest des côtes françaises. @SGMer @MarineNationale », a tweeté la préfecture maritime de l'Atlantique (@premaratlant).
La perspective d'une marée noire est-elle envisagée ? « A l'heure actuelle le risque éventuel de pollution est principalement constitué par les 2 200 tonnes de fioul lourd qui sont à l'intérieur du bâtiment », a expliqué le préfet maritime Jean-Louis Lozier lors d'une conférence de presse à Brest mercredi. « Avec des vents d'ouest variant d'ouest - sud-ouest à ouest - nord-ouest, la zone impactée (par un éventuel dégagement de fuel lourd, ndlr) serait la façade entre la Charente-Maritime et la Gironde dans plusieurs jours », a-t-il estimé, assurant cependant que pour l'instant aucune pollution n'avait été détectée.
Le potentiel de pollution à l'intérieur du porte-conteneur roulier n'est pas des moindres : « Les données fournies par l'armateur recensent 365 conteneurs, dont 45 répertoriés comme contenant des matières dangereuses et un peu plus de 2 000 véhicules. En dehors de cette cargaison, les soutes du navire contiennent environ 2 200 tonnes de fioul lourd, qui servaient de combustible de navigation au navire. »
Les 27 passagers ont été évacués dans la nuit de dimanche à lundi, mais l'incendie n'a pu être maîtrisé.
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