Le gouvernement italien continue de se déchirer sur le projet de TGV Lyon-Turin

A trois jours de la date limite du 11 mars pour le lancement des avis d’appels à candidatures nécessaires à la poursuite du chantier de liaison Lyon-Turin, Rome ne parvient toujours pas à prendre une décision. Et pour la première fois, le vice- président du Conseil, Matteo Salvini, qui défend ardemment le projet, a évoqué la possibilité d’une rupture de l’alliance gouvernementale entre son parti d’extrême droite, la Ligue, et l’inclassable Mouvement 5 étoiles, anti-LGV, dirigé par Luigi Di Maio.

Avec notre correspondante à Rome, Anne Le Nir

Jeudi soir, Matteo Salvini, dont le parti est fortement soutenu par les entreprises du nord de l’Italie, semblait déterminé. Il a déclaré « J’irai jusqu’au bout et nous verrons qui a la tête la plus dure ! »

Il faut dire que le vice-président du Conseil était particulièrement irrité par les propos du Premier ministre, Giuseppe Conte, qui pour la première fois, a exprimé publiquement ses « perplexités » sur l'utilité du Lyon-Turin, pour les Italiens.

Une position pratiquement calquée sur celle du Mouvement 5 étoiles, opposé à la poursuite du chantier jugé « trop coûteux et désormais obsolète ».

Ce vendredi matin, Matteo Salvini s’est radouci en assurant qu’il n’est « pas question de provoquer une chute du gouvernement parce qu’il y tant de choses à faire pour le pays. » Mais pour l’heure, Rome reste dans l’impasse.

Un Conseil des ministres se tiendra donc ce vendredi soir pour tenter de trouver un compromis entre les deux pôles de la coalition au pouvoir.

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