Avec notre correspondante à Rome, Anne Le Nir
Pour le grand quotidien romain Il Messaggero, le président de la République, qui avait comparé, en juin 2018, le nationalisme qui renaît en Europe à la « lèpre », était alors « plus authentique » qu’il n’est apparu dans son entretien avec le présentateur de l’émission « Che tempo che fa », Fabio Fazio, où il s’est montré « très mielleux », « estimant que l’histoire, l’amitié qui lient la France à l’Italie sont suffisamment fortes pour surmonter les obstacles politiques ».
De son côté, La Repubblica souligne qu’Emmanuel Macron s’est adressé aux Italiens « en défendant son idée de souverainisme européen, avant tout pour tenter de freiner la montée en puissance de la Ligue de Matteo Salvini ». Plus macroniste, La Stampa apprécie « la main tendue aux Italiens » pour reprendre un dialogue constructif.
Quant au Fatto Quotidiano, journal proche des 5 étoiles, il relève que « Fabio Fazio s’est bien gardé de contredire son cher ami Macron ». Enfin, Il Giornale, pro-Salvini, compare les propos du président français à ceux d’« un petit maître d’école qui a voulu lancer son spot européen ».