Avec notre bureau de Bruxelles,
On s’attendait à apprendre ce jeudi matin la fixation du degré de culpabilité de Mehdi Nemmouche à l’encontre de qui le ministère public belge avait requis une condamnation pour quatre assassinats à caractère terroriste, survenus le 24 mai 2014, dans l’entrée du musée juif de Bruxelles.
Cependant, la procédure judiciaire a accumulé des retards successifs dus au temps nécessaire au jury pour accomplir ses devoirs. Il leur est en effet obligatoire de répondre aux 57 questions précises, relatives à l’implication et à l’attitude de Nemmouche et de son complice Nacer Bendrer dans les actes criminels qui leur sont reprochés.
Or les douze jurés tirés au hasard, comme c’est l’usage, parmi la population générale du Royaume, ne sont pas juristes de formation et les trois magistrats du siège qui les encadrent doivent leur expliquer pas à pas la terminologie et les implications des décisions qu’ils ont à prendre, le tout sous une pression politique et médiatique hors du commun.
Réunis à huis clos depuis mardi après-midi, les jurés devraient en principe pouvoir clore leurs travaux en fin d’après-midi.