Musée juif de Bruxelles: Mehdi Nemmouche refuse de s'exprimer à son procès

Interrogé pour la première fois ce mardi 15 janvier par la cour d’assises, l'auteur présumé de l'attaque du Musée juif de Bruxelles Mehdi Nemmouche refuse de s’exprimer. Il dénonce un procès uniquement à charge.

Avec notre envoyé spécial à Bruxelles, Franck Alexandre

S'adressant à Mehdi Nemmouche, la présidente des assises pose la question qui est sur toutes les lèvres : « Jusqu'à présent, vous avez exercé votre droit au silence. Quel est votre état d'esprit ? On y va ou pas ? »

« Dans un premier temps, je ne souhaiterais pas m'exprimer », répond alors l'intéressé. Et avec un débit rapide, il s'explique : toutes les personnes qui pouvaient apporter un autre son de cloche face à l'accusation ont été expurgées du dossier. « Il y avait 150 témoins sur ma liste, je ne suis pas en mesure de me défendre », affirme Mehdi Nemmouche. « Vous ne souhaitez pas répondre à ma question ? », insiste la présidente. « Non », répond-il avant de se rasseoir.

Nemmouche, accusé mutique, laisse donc le champ libre à sa défense. Ses trois avocats ont en début d'audience exposé leur acte de défense, leur stratégie. Elle ne repose que sur un axe : la théorie du complot. Ils dénoncent des preuves fabriquées de toute pièce par l'accusation et mettent en exergue de pseudo preuves scientifiques démontrant l'innocence de l'accusé.

Et affirment que la tuerie du Musée juif n'est pas un attentat, mais plutôt « une exécution ciblée d'agents du Mossad maquillée en attentat ». « Qu'est-ce que la version officielle ? C'est celle que deux ou trois types ont décidé de donner aux événements. C'est ça la version officielle : c'est les deux, trois types qui tiennent tout le bazar », affirme Me Sébastien Courtoy, avocat de Mehdi Nemmouche.

Du côté des parties civiles, on se dit ni surpris par le silence de Nemmouche ni par les outrages des parties civiles. « On s'y attendait », soupirent les avocats des victimes.

Me Adrien Masset, l'avocat du Musée juif de Bruxelles analyse l'attitude de Mehdi Nemmouche.

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