Avec notre correspondant à Madrid, François Musseau
« Nous avons beau essayer de lire l’avenir, la situation est aujourd’hui une pelote de laine qu’il sera franchement difficile de dévider. » Ce constat du diario.es résume bien la perplexité de la plupart des médias face au nouveau rendez-vous électoral.
« La législature de Pedro Sanchez a été la plus courte en 40 ans de démocratie, écrit le quotidien conservateur La Razon, et maintenant qu’elle se termine, nous sommes tous face à une immense incertitude, et bien malin qui pourrait savoir comment nous allons sortir de cette crise politique. »
La question catalane, encore
Une crise, selon le même journal, qui pourrait a priori profiter aux partis de la droite, le Parti populaire et Ciudadanos - c’est ce que disent les sondages. Mais c’est une « situation empoisonnée » pour la droite classique, dit un éditorial du journal en ligne Infolibre, car si elle l’emporte en suffrage, cela ne sera possible que grâce à la prévisible ascension de la formation d’extrême droite Vox.
Pourquoi ? Parce qu’en scellant une alliance avec ce parti, les autres risquent de se salir les mains. Ce qui est sûr, défend El Mundo, c’est que le conflit catalan va être au centre de la campagne électorale, qui commence dès maintenant. Et « cela risque fort, dit le même journal, de ne faire qu’empirer les relations entre les partis nationaux et les séparatistes catalans ».