Hongrie: un accord salarial met fin à une grève massive chez Audi

Mercredi soir, après sept jours d’une grève massive à l’usine Audi à l’ouest de la Hongrie, l’industriel allemand a accordé une hausse de salaire de 18%. Les salariés ont aussi obtenu l’assurance qu’ils auraient au moins un week-end libre par mois. C’est une nette victoire pour les syndicats hongrois. La loi « esclavagiste » votée par la majorité d’Orban les a unis et galvanisés.

Avec notre correspondante à Budapest,  Florence Labruyère

C’est une victoire pour le syndicat des ouvriers de l’usine Audi. Ils demandaient une hausse de salaire de 18%, ils l’ont obtenue. Les ouvriers exigeaient aussi d’avoir au moins un week-end libre par mois, là encore la direction du groupe allemand a cédé.

Seul point sur lequel le syndicat a lâché du lest : l’augmentation du bonus sous forme de chèque-déjeuner sera moins importante que prévu.

Les syndicats hongrois reprennent des couleurs. En décembre, la majorité d’entre eux étaient descendus dans la rue pour protester contre la nouvelle loi de travail, votée par la droite majoritaire de Viktor Orban.

La loi autorise les entreprises à imposer jusqu’à 400 heures supplémentaires par an, tout en les payant trois ans plus tard. 400 heures de plus, cela revient à travailler tous les samedis. Cette loi a cristallisé les mécontentements. Elle a uni les syndicats et les a rendus plus combatifs que jamais.

La fronde sociale pourrait s’étendre aux enseignants et aux fonctionnaires. Ils ont prévu une grève le 14 mars prochain.

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