Avec notre correspondante à Budapest, Florence La Bruyère
Le froid glacial n’a pas empêché les Hongrois de descendre dans la rue. Ils étaient 2 000 à Miskolc, grande ville du nord, 1 500 à Pécs, ville universitaire dans le sud du pays. Ailleurs, ils ont protesté par centaines contre la loi travail et contre le régime autoritaire de Viktor Orban. Et des dizaines d’automobilistes ont exprimé leur colère en ralentissant la circulation.
Débrayage à l'usine Audi
A Budapest, 2 000 personnes ont manifesté en soutien aux syndicats. Ces derniers demandent le retrait de la loi travail et la modification du droit de grève. Un droit que le gouvernement Orban a beaucoup limité. Malgré cela, 4 000 ouvriers de l’usine automobile Audi ont débrayé vendredi. Et les syndicats de la fonction publique ont déposé un préavis pour cesser le travail.
« Si le gouvernement ne retire pas cette loi esclavagiste, il faudra faire grève », déclarait d’un ton déterminé Katalin, caissière dans un supermarché. Même si la mobilisation marque un léger recul, il est clair que le mécontentement gagne tout le pays.
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