Avec notre correspondante à Athènes, Charlotte Stiévenard
Pendant les débats, le chef de l’opposition, Kyriakos Mitsotakis, a réaffirmé son opposition à l’utilisation du terme Macédoine pour qualifier le pays voisin. Le leader du parti conservateur de la Nouvelle Démocratie a sous-entendu que s’il était élu, il continuerait la même stratégie appliquée par la Grèce jusqu’ici : « La Grèce pourrait à tout moment mettre son veto à l’intégration des Skopiotes dans l’Union européenne et ce droit, je refuse de le bannir. »
Depuis 28 ans, les Grecs refusent de parler de Macédoniens : les habitants de la région grecque préfèrent Skopiotes, du nom de la capitale Skopje. Ce qui est en jeu avec la ratification de l’accord sur le nom de ce pays, c’est la fin du veto grec à son entrée dans l’UE et dans l’OTAN.
Pour Alexis Tsipras, c’est une avancée : « La vérité, c’est que l'inertie, la maladresse et la procrastination qui étaient devenues une doctrine de politique étrangère pendant des années avaient entraîné - et continuaient d’entraîner - des défaites diplomatiques permanentes et durables du côté grec. »
Il a rappelé que près de 130 pays dans le monde reconnaissaient déjà le nom constitutionnel de ce pays, qui s’appellera désormais Macédoine du Nord.