Il ne manque plus que l’accord du Parlement grec et la « République de Macédoine du Nord » pourra enfin demander son adhésion à l’Otan et entamer les négociations pour l’entrée du pays dans l’Union européenne.
A une voix près, les députés ont dit « oui » au changement de nom. Ils mettent ainsi fin à un litige vieux de plus d’un quart de siècle.
En 1991, la Macédoine proclame son indépendance de l’ex-Yougoslavie. Mais la Grèce bloque sa reconnaissance par la communauté internationale. Athènes accuse son voisin de vouloir s’approprier son héritage historique, notamment celui du roi Alexandre le Grand né dans la région frontalière grecque qui porte le même nom.
Ce n’est qu’en 2017, avec l’arrivée au pouvoir du social-démocrate Zoran Zaev que les choses avancent. Sous l’égide de l’ONU, Athènes et Skopje signent en juin 2018 un accord pour rebaptiser l’ex-République yougoslave. Peu après, le « oui » l’emporte lors d’un référendum marqué par une forte abstention et donc contesté par l’opposition de droite qui crie à la trahison nationale.
Mais après une âpre bataille parlementaire, quatre députés de l'opposition se rallient au camp gouvernemental ouvrant ainsi la voie au vote positif.