Avec notre correspondant à Genève, Jérémie Lanche
Première conclusion : les migrants sont moins exposés aux maladies non transmissibles comme le cancer ou les AVC à leur arrivée. Mais plus leur séjour se prolonge, plus ils sont à risques. L'un des problèmes majeurs reste les maladies infectieuses, comme la tuberculose. Sauf que les disparités sont énormes selon les pays, d'une part, mais aussi selon les statuts des migrants.
« Dans la plupart des cas, les migrants illégaux n'ont pas accès aux systèmes de santé. C'est pourtant la meilleure solution pour protéger non seulement les migrants, mais aussi les populations de ces pays. Les bénéfices dépassent largement le coût de la prise en charge de ces migrants clandestins. Nous devons encore affiner l'analyse économique, mais c'est déjà un argument que nous pouvons utiliser auprès des Etats européens », explique Zsuzsanna Jakab, la directrice régionale de l'OMS pour l'Europe.
Le rapport démonte également plusieurs mythes. Non, les migrants ne sont pas tous porteurs du VIH. Ils contractent plus facilement la maladie en Europe. L'OMS affirme aussi que les migrants transmettent d'ailleurs très peu de maladies dans les pays hôtes.
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