Avec notre correspondante à Bruxelles,Joana Hostein
Objectif : éviter de nouvelles tensions commerciales avec les Etats-Unis après la guerre sur l’acier et l’aluminium. Dans le document qu'elle publie aujourd'hui, la Commission européenne détaille les bienfaits d'une libéralisation des échanges commerciaux entre l'Union européenne et les Etats-Unis. En supprimant les barrières douanières sur les biens industriels, les exportations européennes vers les Etats-Unis augmenteraient de 10 %, fait-elle valoir. Et en Europe près de 5 millions d'emplois sont liés à ces exportations.
Mais la commissaire européenne au Commerce Cecilia Malmström insiste : il s'agit d'une libéralisation limitée des échanges. « Il ne s'agit pas d'un accord de libre-échange traditionnel. Ce n'est pas un nouveau TTIP. Il s'agit d'une proposition limitée qui ne concerne que les tarifs douaniers sur les biens industriels et qui sera bénéfique pour les Européens et les Américains. Et nous n'allons pas inclure les produits agricoles », précise-t-elle.
En excluant l'agriculture de ces négociations, la Commission veut s'épargner un nouveau débat sur l'importation de poulet chloré ou d'OGM, en pleine campagne pour les élections européennes.
Avec le plan présenté ce vendredi, Bruxelles veut avant tout enterrer la hache de guerre, les taxes américaines sur l'acier et l'aluminium toujours en application. Et éviter à tout prix la mise en place de taxes sur les voitures européennes, qui frapperaient de plein fouet l'industrie automobile allemande, et qui sont toujours dans l'air du temps côté américain.