Avec notre correspondant à Moscou, Daniel Vallot
Les discussions entre Sergueï Lavrov et Taro Kono le chef de la diplomatie japonaise ont duré plusieurs heures, mais visiblement aucun progrès n’a été enregistré à l’issue de cette rencontre.
Au cœur des tensions, les îles Kouriles, ces quatre îles du Pacifique annexées par l’Union soviétique au sortir de la Seconde Guerre mondiale. Des îles qu’il n’est pas question de céder au Japon, a déclaré très fermement Sergueï Lavrov :
« Nous avons confirmé être prêts à travailler sur la base de la déclaration de 1956, ce qui signifie avant tout le caractère indiscutable, dès le départ, de la reconnaissance par nos voisins japonais du bilan de la Seconde Guerre mondiale. Y Compris la souveraineté de la Russie sur toutes les îles Kouriles. C’est notre position de base et sans un pas dans cette direction, il sera très difficile d’avancer sur le reste. »
En novembre dernier Vladimir Poutine et Shinzo Abe s’étaient promis d’avancer sur ce dossier, et de parvenir en 2019 à la signature d’un traité de paix. Mais depuis, les relations entre Tokyo et Moscou se sont nettement dégradées.
Le Japon n’a pas apprécié l’annonce par la Russie de la construction de casernes militaires sur les Kouriles. Et le Kremlin s’est agacé des récentes déclarations de Shinzo Abe, promettant un changement de souveraineté sur les Kouriles.