Avec notre correspondant à Moscou, Léo Vidal Giraud
Parmi les étrangers engagés auprès de l’État islamique, les russes représentent l’un des contingents les plus importants. Pour la plupart, ce sont des personnes originaires du Caucase, une région qui, depuis les années 1990, est un terreau fertile pour l’islamisme.
D’ailleurs, c’est le dirigeant tchétchène Ramzan Kadyrov qui a annoncé le retour en Russie de ces enfants. Kadyrov, qui revendique sa pratique rigoriste de l’Islam, mais qui fait aussi assaut de patriotisme pro-russe. Cela fait de lui, à la fois un canal pour retenir les musulmans russes qui pourraient être tentés par le jihadisme, mais aussi un intermédiaire parfait pour ce genre d’opérations de rapatriement.
Il est question en premier lieu d’une assistance médicale d’urgence, car d’après les autorités russes, beaucoup de ces jeunes enfants ont souffert de mauvais traitements en prison, mais aussi d’une assistance psychologique dans un centre médical dédié.
Depuis 2017, d’après les autorités russes, une centaine de femmes et d’enfants ont été rapatriés d’Irak et de Syrie, toujours par l’intermédiaire de la Tchétchénie. Les organisations humanitaires estiment qu’il se trouve encore 115 enfants russes dans les prisons irakiennes. Les autorités russes affirment vouloir poursuivre leur rapatriement.