Avec notre correspondant à Moscou, Jean-Didier Revoin
Coupables d'avoir rejoint et soutenu l'Etat islamique. C'est ce qu'a affirmé le président du tribunal de Bagdad, qui a condamné en première instance 19 femmes russes à perpétuité.
La sévérité de la peine a été fortement critiquée par Kheda Saratova, membre du Conseil des droits de l'homme auprès du chef de la République de Tchétchénie Ramzan Kadyrov. Elle estime que ces femmes n'ont fait qu'obéir à leur mari.
Des maris qui, une fois arrivés sur place en Irak, les ont bien souvent livrées à elles-mêmes, leur préférant de nouvelles compagnes... plus jeunes.
La grande majorité des Russes partis combattre sous la bannière de l'Etat islamique était originaire du Nord-Caucase.
Les autorités tchétchènes ont organisé, depuis l'automne dernier, le rapatriement de plus de 100 femmes et enfants qui étaient auparavant détenus en Syrie ou en Irak.
Selon le ministère russe des Affaires étrangères, de 50 à 70 femmes, ainsi qu'une centaine d'enfants russes, seraient encore emprisonnés dans la capitale irakienne à l'heure actuelle.
Depuis la défaite de l'EI, la justice irakienne examine des centaines de cas de femmes accusées de s'être rendues dans le pays avec leur mari ayant combattu aux côtés du groupe, ou d'avoir épousé des combattants après leur arrivée.
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