Avec notre correspondant à Tbilissi, Régis Genté
C’est à Telavi, au pied des monts enneigés du Grand Caucase, que Salomé Zourabichvili, 66 ans, a voulu que prenne place son investiture à la présidence de la République de Géorgie.
La cérémonie s’est tenue ce dimanche après-midi dans la cour d'un palais du XVIIIe siècle qui servait de résidence au roi Erakle II qui laisse le souvenir d’un dirigeant souverain.
Mais c’est aussi une ville qui n’a pas voté pour l’ancienne diplomate française. Et c’est pour cela que Salomé Zourabichvili l’a choisie, pour montrer qu’elle sera la présidente des 3,7 millions de Géorgiens.
Pendant qu’elle prêtait serment sur la Constitution, l’opposition manifestait aux abords de la petite ville pour dénoncer une élection qu’ils considèrent comme « volée ».
L’oligarque Bidzina Ivanichvili qui règne sur le pays, et qui a soutenu la candidature de Mme Zourabichvili, ayant promis dans l’entre-deux tours de racheter 600 000 prêts que les Géorgiens peinent à rembourser.
Voilà qui entache profondément la légitimité du cinquième président de l’ex-République soviétique, et que Salomé Zourabichvili s’est employé à faire oublier avec un discours rassembleur et apaisé.