Le Portugal récemment critiqué par ses partenaires européens pour faciliter l’investissement chinois chez lui, persiste et signe et le Premier ministre Antonio Costa assume : « Chaque pays a son histoire, et le Portugal est un pays ouvert au monde depuis cinq siècles. Ca a toujours été comme ça, et ça le restera. C'est d’ailleurs l'un des grands avantages de notre pays. Mais nous ne passons pas notre temps à nous préoccuper de savoir d'où vient l'investissement qui est fait chez nous. Nous ne pratiquons pas d'exclusivité. On a besoin des investissements étrangers, et nous voulons les diversifier. »
A l’issue de la visite du président Xi Jinping, le Portugal sera une étape sur la route de la soie, la nouvelle route maritime et commerciale des Chinois, rapporte notre correspondante à Lisbonne, Marie-Line Darcy.
Un projet qui divise les Européens
Ce projet divise les Européens. Certains y ont adhéré, comme la Grèce et plusieurs pays de l'Europe de l'est, tandis que d'autres craignent de voir le régime communiste étendre son influence politique vers l'ouest. Sous l'impulsion de Paris et Berlin, les pays de l'UE se sont entendus la semaine dernière sur un cadre de contrôle des investissements étrangers, notamment chinois.
Frappé de plein fouet par la crise de la dette de la zone euro, le Portugal a obtenu en 2011 auprès de l'UE et du FMI un prêt de 78 milliards d'euros, assorti d'une sévère cure d'austérité budgétaire et d'un vaste programme de privatisations qui a ouvert la porte aux premiers investissements venus de Chine.
Depuis, le pays a reçu quelque six milliards d'euros en capital chinois, qui aujourd'hui domine la plus grande entreprise portugaise en actifs, le groupe électricien Energias de Portugal (EDP), la première banque privée du pays, BCP, la première compagnie d'assurances, Fidelidade, ou encore le gestionnaire du réseau électrique, REN.
(avec AFP)