Avec notre correspondante à Rome, Anne Le Nir
Pour le président du Conseil italien, Giuseppe Conte, Bruxelles doit comprendre que Rome tient à son budget expansionniste « parce que les politiques d’austérité n’ont pas fonctionné », selon lui.
Mais en contrepartie de mesures très coûteuses, telles que le revenu de citoyenneté, il promet « une accélération des investissements, pour un pays plus compétitif », et la revision à la baisse de certaines mesures.
Giuseppe Conte assure aussi que « la réduction de la dette italienne est un objectif commun avec l’Europe ».
Négociation « de marchand de tapis »
Pour sa part, Luigi Di Maio, vice-président du Conseil et chef du Mouvement 5 étoiles, se déclare en faveur du dialogue avec Bruxelles. Mais il refuse une révision du budget avant les élections européennes.
Quant au patron de la Ligue, Matteo Salvini, également vice- président du Conseil, il a été piqué au vif par les propos du commissaire européen Pierre Moscovici , selon lequel « un accord avec l’Italie ne peut être le fruit d’une négociation de marchands de tapis ».
Il insiste aussi sur le respect que doit Bruxelles au peuple italien et, comme Luigi Di Maio, exclut une modification du projet de budget.
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