Avec notre correspondante à Londres, Muriel Delcroix
L'atmosphère est toujours aussi fébrile à Westminster cette semaine ; certes les archi-brexiters n'ont toujours pas provoqué un vote de défiance contre leur dirigeante mais continuent à comploter et promettent d'arriver à leur fin.
« La menace ne va pas disparaître. Et entendre la Première ministre dire que la tempête est passée, c'est comme de dire "nous n'avons pas encore coulé mais nous sommes au milieu de l'océan et nous n'avons pas de canots de sauvetage" », raille le député Bernard Jenkin.
Il est clair qu'actuellement Theresa May se heurte à une impasse parlementaire. Si bien que la Première ministre n'exclut plus maintenant de façon détournée l'idée d'un second référendum, c'est en tout cas l'interprétation de la députée conservatrice et pro-européenne Anna Soubry.
« La Première ministre a déclaré que nous pouvions soit accepter son accord, qui n'est pas ce qui avait été promis, soit partir sans aucun accord, ce qui serait une catastrophe. La troisième alternative est : pas de Brexit. Et comment y parvenir ? Par un nouveau vote des Britanniques maintenant que nous comprenons mieux à quoi ressemble le Brexit. Et je pense que les électeurs commencent à voir que le meilleur accord est celui que nous avons déjà avec l'UE », explique-t-elle.
Theresa May joue, elle, la montre et espère qu'en scellant l'accord de Brexit dimanche, le sommet de Bruxelles accentuera la pression pour faire plier les députés britanniques.