Avec notre correspondante à Londres, Marina Daras
Face aux démissions à la chaîne et à la rébellion d’une trentaine de députés conservateurs qui veulent la remplacer, Theresa May reste immuable.
« Il s'agit de faire ce qui est bon pour le pays et, en ce qui me concerne, je ne vais pas me laisser distraire de cela, a-t-elle martelé. Je vais continuer de faire mon travail au cours de cette semaine critique pour que nous obtenions un bon accord final pour ce pays. Un changement de leadership à ce stade ne facilitera en rien les négociations et ne changera pas l'arithmétique parlementaire. Ce que ça apportera, c'est un certain degré d'incertitude, et le risque de voir le Brexit retardé. J’ai toujours été claire là-dessus, les gens ont voté pour que nous partions, nous partirons et nous partirons le 29 mars 2019. »
De son côté, le chef de l’opposition, Jeremy Corbyn, qui a avoué n’avoir pas lu l’intégralité des 585 pages de l’accord, a réaffirmé la position du parti travailliste : « Nous voterons contre cet accord parce qu'il ne sert pas les intérêts de notre pays. Après tout, ils ont eu depuis le référendum de 2016 pour entreprendre des négociations sérieuses et nous en sommes maintenant à 131 jours et voilà seulement qu’on présente un accord au Parlement », a-t-il commenté.
Et si l’accord sur le futur de la relation entre le Royaume-Uni et l’UE peut encore être amendé, l’accord de sortie, lui, ne peut plus revenir sur la table des négociations.
Donc, en plus de risquer chaque jour sa place de chef des conservateurs, Theresa May va également devoir affronter les ministres frondeurs, si elle veut faire aboutir cet accord.
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