Avec notre envoyé spécial à Trondheim, Pierre Bénazet
Dans le vacarme assourdissant des tirs d'artillerie de marine, du ballet des hélicoptères et des chasseurs-bombardiers, des chalands de débarquement se détachent du Dixmude et du navire néerlandais Johan de Wit dans le sud du fjord de Trondheim.
Après l'explosion de mines anti-sous-marines, les fantassins français, britanniques, allemands et néerlandais suivis par des blindés de transport de troupes prennent pied sur la plage de Byneset.
La démonstration des armées alliées dure à peine une heure et demie, un condensé de ce que les forces de l'Otan peuvent réaliser en termes de combat amphibie. Même si ce n'est pas le but avoué, la manoeuvre montre la capacité de l'Otan à projeter ses forces près de la Russie.
« Nous avons vu une présence accrue de la Russie dans l'Arctique. Évidemment, la raison pour laquelle nous renforçons notre défense collective et renforçons aussi notre présence dans le Grand Nord, c'est à cause de ce que nous voyons du côté russe et parce que nous avons besoin de protéger les lignes de communication maritime en Atlantique Nord. Relier l'Amérique du Nord et l'Europe est vital pour l'Otan » affirme Jens Stoltenberg, secrétaire général de l'Alliance atlantique.
Les grandes manoeuvres de l'Otan durent jusqu'au 7 novembre et les alliés ont bien l'intention de démontrer au maximum leur capacité d'action dans le Grand Nord.