Avec notre envoyé spécial à Trondheim en Norvège, Pierre Benazet
La Russie avait déjà estimé provocatrice l'ampleur sans précédent des manœuvres menées en Norvège par l'Otan avec la Suède et la Finlande. Selon Moscou, ces manœuvres menacent la stabilité politique dans l'espace nordique et le ministère russe des Affaires étrangères avait évoqué une riposte.
Cette riposte prend la forme de manœuvres dans les eaux internationales au large de la Norvège où la Russie annonce des exercices de tirs de missiles. La notification envoyée par Moscou recouvre d'ailleurs une partie des eaux où le déploiement des navires de l'Otan est prévu dans le cadre des grandes manœuvres alliées baptisées Trident Juncture 18.
Le Secrétaire général de l'Otan et le ministre norvégien de la Défense, présents tous deux sur la zone de manœuvre, ont cherché à dédramatiser cette escalade apparente en affirmant que ce type de situation se produit régulièrement et que ceci n'allait modifier en rien les exercices des alliés.
La question sera en tout cas débattue ce mercredi au siège de l'Alliance atlantique où doit se dérouler une réunion du conseil Otan-Russie. Cette réunion sera aussi une occasion de vifs débats sur le Traité d'interdiction des armes nucléaires de portée intermédiaire dont les Etats-Unis menacent de se retirer accusant les Russes de le violer.