Avec notre envoyé spécial à Munich, Pascal Thibault
Cette réunion va peut-être encore durer un petit moment, jusqu’à ce que les responsables de la CSU se produisent devant la presse. Après une telle défaite, ils ont un certain nombre de choses à discuter, mais il y a un peu l’impression qu’on privilégie ici la stratégie de l’autruche, ou en tout cas pour le moment.
Le président du parti, par ailleurs ministre de l’Intérieur d’Angela Merkel Horst Seehofer, a déclaré en arrivant qu’il ne menait pas de débat sur son propre sort et il pourrait mener les négociations en vue de la constitution d’un nouveau gouvernement bavarois. Celui-ci pourrait voir le jour avec une alliance avec les conservateurs bavarois indépendants, un petit parti.
Pas de démission, semble-t-il, pour l’instant et la direction de la CSU a donné à l’unanimité sa confiance au président de la région Markus Söder pour former le nouveau gouvernement. Donc pas de conséquence en ce qui concerne les personnes ici à la CSU, même si on le sait : les discussions ou les bisbilles continuent.
Il y a eu, depuis dimanche 14 octobre au soir, des déclarations de responsables de la CDU - parti d’Angela Merkel - pour critiquer le cours de la CSU : celui-ci a mené la vie dure à la chancelière ces derniers mois et pour certains Chrétiens-démocrates, ce cours est responsable de la mauvaise image de la Grande coalition et aussi du score médiocre enregistré dimanche en Bavière par la CSU.
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