Avec notre envoyé spécial à Munich, Pascal Thibaut
Les élections bavaroises s’achèvent par un Waterloo pour la grande coalition. La CSU bavaroise qui a critiqué Angela Merkel depuis des mois et provoqué des turbulences à Berlin a été sévèrement sanctionnée. Les chrétiens-sociaux affaiblis vont panser leurs plaies et régler quelques comptes, en interne, mais peut-être contre la chancelière.
Dès dimanche 14 octobre au soir, des responsables de la CDU disaient tout le bien qu’ils pensaient de leurs alliés, leur reprochant d’avoir contribué à cette défaite par leurs attaques incessantes et à la mauvaise image de la grande coalition.
Dans deux semaines, la CDU d’Angela Merkel doit affronter en Hesse une élection générale où le tenant du titre, un chrétien-démocrate, pourrait aussi être sévèrement sanctionné. Angela Merkel, déjà affaiblie, serait un peu plus menacée alors qu’elle remet son mandat à la tête de la CDU en jeu lors d’un congrès du parti début décembre.
Le troisième parti au sein de la grande coalition, le SPD ressort KO du scrutin de dimanche : Avec moins de 10%, c’est une humiliation pour les sociaux-démocrates. Si dans deux semaines, les résultats en Hesse ne sont pas bons, les débats autour du bien-fondé d’une grande coalition pourraient redoubler.
Un nouveau départ de la grande coalition, où les querelles et les crises disparaitraient pour une gestion plus sereine est-il possible ? Avec des sondages catastrophiques, CDU, CSU et SPD n’ont aucun intérêt à provoquer des élections anticipées.