Avec notre envoyé spécial à Munich, Pascal Thibaut
« Il faut que la Bavière reste la Bavière, que notre région reste unique en son genre, il faut que la Bavière reste stable, lance Markus Söder, le ministre-président de la Bavière. Et une seule force peut le garantir, c’est la CSU. » La CSU, c’est la Bavière : le parti martèle son credo, mais séduit de moins en moins, avec 34% dans un dernier sondage. Les dirigeants du mouvement espèrent que les nombreux électeurs indécis permettront d’atteindre un meilleur score dimanche 14 octobre.
Les concurrents en prennent pour leur grade : à droite, l’extrême droite avec l’Alternative pour l’Allemagne (AfD), à gauche, les Verts, dont les propositions ne sont pas jugées compatibles avec le programme de la CSU.
La politique nationale est considérée comme responsable de la baisse du parti, à commencer par la politique migratoire d’Angela Merkel comme l’estime un militant présent : « Nous aurions dû rester sur nos positions. On aurait dû appliquer strictement les règles existantes et ne pas donner l’impression qu’on avait perdu le contrôle. »
Mais les erreurs commises par la CSU pourraient permettre une remise en question pour une autre participante du meeting : « Je crois que ça peut servir pour un nouveau départ. Il faut savoir tirer les leçons de ses erreurs. »
Une défaite de la CSU pourrait déboucher sur un recentrage du parti bavarois. Ce qui aurait l’avantage de réduire les tensions au sein du gouvernement à Berlin.