En Allemagne, où vit l'une des plus importantes communautés turques à l'étranger, Recep Tayyip Erdogan a voulu conclure son déplacement par un acte positif en inaugurant la mosquée de Cologne.
Lors de son discours d’inauguration, le président turc a qualifié sa visite en Allemagne de « fructueuse et couronnée de succès » s'efforçant de tourner la page de deux années de tensions avec Berlin.
Il a toutefois de nouveau réclamé que l'Allemagne réprime les séparatistes kurdes présents sur son territoire et apporté une nouvelle fois son soutien au footballeur allemand d’origine turque Mesut Özil, « mis à l'écart » en juillet dernier après avoir posé en photo avec le président Erdogan.
Une partie des responsables politiques régionaux ont boudé la cérémonie de ce samedi.Ils reprochent à l'organisation musulmane Ditib (Union turco-islamique pour les affaires religieuses) l'opacité qui a entouré le déroulement du chantier et le fonctionnement de la mosquée. Ils accusent aussi cette institution religieuse de défendre les intérêts du régime de Tayyip Erdogan car elle gère 900 lieux de culte en Allemagne avec des imams en provenance de Turquie. Ses détracteurs affirment même qu'elle espionne les opposants au président turc.
Tout le quartier de la mosquée était bouclé, les autorités allemandes ont interdit un rassemblement de 25 000 personnes devant l'édifice.
Quelques centaines de partisans d'Erdogan ont réussi à se rassembler derrière les barrières de sécurité avec drapeaux et foulards aux couleurs nationales turques. Un millier de protestataires, comprenant des immigrés d'origine turque et des militants de gauche, étaient réunis sur la rive opposée du Rhin après avoir reçu l'interdiction de défiler dans le centre-ville.
(Avec agences)