Dimanche soir, après dépouillement de 98% des bulletins de vote, Andreï Tarassenko le candidat du parti Russie unie, le parti au pouvoir, était devancé de plus de deux points par son adversaire communiste Andreï Ichtchenko.
Sans doute pris de court, n’ayant pas anticipé une telle tournure des événements, des responsables de bureaux de vote se sont mis à bourrer les urnes et falsifier les protocoles de décomptes des voix après la fermeture des bureaux de vote.
Résultat, lundi matin, la Commission électorale proclamait le candidat du Kremlin vainqueur, avec une avance d’un point sur son rival. Andreï Tarassenko aurait donc recueilli la quasi-totalité des 20 000 voix qui restaient à dépouiller dimanche soir.
« Sérieuses violations de la loi »
« Impossible », disent les communistes qui ont appelé leurs partisans à manifester. Un constat finalement partagé après trois jours de réflexion par la présidente de la Commission électorale fédérale. Selon Ella Pamfilova, « dans la phase finale, il y a eu de sérieuses violations de la loi lors du décompte des voix ».
Par conséquent, elle a recommandé à son antenne régionale dans le territoire Primorski d'annuler l'élection, une demande soutenue par le Kremlin qui dit exiger des « élections justes et propres ».
Des observateurs soulignent toutefois qu’une autre issue est possible : recompter les voix dans la trentaine de bureaux de vote qui posent problème, ce qui reviendrait à éviter un troisième tour coûteux et vraisemblablement tendu.