Avec notre correspondant à Istanbul, Alexandre Billette
Un passeport turc vaut à présent 500 000 dollars. Il faut désormais avoir cette somme sur un compte bancaire turc ou l’investir par exemple dans l’immobilier pour pouvoir demander la naturalisation. Auparavant il fallait verser 2 millions ou 3 millions de dollars. En abaissant la limite, Ankara veut attirer davantage d’investisseurs, notamment en provenance des pays du Golfe.
Cela permet aussi d’attirer ceux qui viennent de pays pour lesquels l’obtention d’un visa européen ou américain est beaucoup plus difficile. Mais face à la crise, il s'agit surtout pour le pouvoir de Recep Tayyip Erdogan d'un argument pour faire rentrer des devises fortes dans le pays.
Ironie de l’histoire : l’annonce publiée au Journal officiel précise que la somme investie peut être calculée en dollars, alors que le pouvoir turc invite depuis des semaines la population à délaisser la devise américaine pour la livre turque.