Selon des résultats quasi-définitifs (fondés sur 4 800 des 6 004 districts du Suède), les Démocrates de Suède (SD), le parti d’extrême droite, se place en troisième position avec 17,7% des voix, bien en-deçà du score espéré, rapporte notre envoyée spéciale à Stockholm, Juliette Gheerbrant.
Le Parti social-démocrate, au pouvoir, résiste mieux que prévu, avec 28 % des suffrages. Une déconvenue limitée, même si le parti encaisse comme prévu un recul sans précédent, le plus bas score de son histoire. Il perd pas loin de 4 points par rapport aux élections précédentes, en 2014.
Pas de majorité
Les deux grands partis de gouvernement sont sanctionnés par les électeurs, puisque le parti Les Modérés – les conservateurs – perd aussi des points, à 19,7%. Le parti de gauche et le parti du centre, des formations plus petites, devraient être en hausse.
L’addition faite, les coalitions de gauche et de droite sont au coude-à-coude, avec respectivement 40,6 % et 40,1 % des voix. La formation d’un gouvernement s’annonce donc très difficile. Quel qu'il soit, il devrait être minoritaire, comme c'est déjà le cas aujourd'hui. Et la question se pose du rôle que va jouer l'extrême droite, qui pourrait monnayer cher son soutien à un éventuel pouvoir de droite.
En l'absence de majorité, le Premier ministre a d'ores et déjà appelé l'opposition au dialogue.
Forte mobilisation
Le scrutin est marqué par une très forte mobilisation. Le chiffre officiel de participation n’est pas encore connu mais, dans ce pays où il est possible de voter par anticipation, un tiers des électeurs s’étaient déjà prononcés avant l’ouverture des bureaux, ce dimanche matin.
Autre fait saillant : 41 % des électeurs ont fait un choix différent de celui d’il y a quatre ans. Un paysage donc, très mouvant.