Avec notre correspondante à Athènes, Charlotte Stiévenard
Alexis Tsipras s'est exprimé à la télévision publique grecque avec en arrière-plan, le port d'Ithaque, une île de la mer Ionienne à l'ouest de la Grèce continentale. Dans un discours de quelques minutes inspiré du voyage d'Ulysse, le Premier ministre grec a rappelé l'effet de la crise et des mémorandums sur le pays.
« Nous avons perdu 25% de notre richesse nationale. Trois personnes sur cinq se sont retrouvées au chômage, tout comme la moitié des jeunes. Soixante-cinq milliards d'euros de mesures d'austérité ont été mises en place. La violence et la répression font désormais partie de de notre quotidien », a déclaré le chef du gouvernement.
Un appel à la poursuite des efforts
Alors que de nombreux Grecs reprochent justement à Alexis Tsipras d'avoir signé un troisième mémorandum peu après son élection en 2015 malgré ses promesses de campagne, l'intéressé a répondu par une métaphore parlant de nombreuses vagues sur son chemin. Après avoir critiqué l'opposition, il a appelé les Grecs à poursuivre leurs efforts.
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« Par notre lutte et nos sacrifices, nous avons abouti à la fin de ces mémorandums. A partir d'aujourd'hui, nous entrons avec vision et détermination dans une nouvelle ère pour notre patrie, avec prudence et responsabilité, pour ne pas retourner à la Grèce des déficits et de la faillite », a-t-il poursuivi.
Un discours qui s'adressait à la fois à ses électeurs, mais aussi aux créanciers du pays, qui devraient continuer à maintenir le pays sous une surveillance renforcée, malgré la fin officielle des plans d'aide.