Depuis 2010, la Grèce a bénéficié de plus de 270 milliards d'euros d'assistance de la part de la zone euro et du Fonds monétaire international. En contrepartie, les Grecs ont dû se serrer la ceinture. Ils ont mis en œuvre plusieurs réformes, souvent douloureuses, pour assainir leurs finances publiques. Résultat, après 6 ans de récession, la croissance est repartie.
La hausse du PIB a été de 1,4% en 2017 et 1,9% est attendu pour cette année. Les progrès sont significatifs, sauf que la Grèce a une épée de Damoclès au-dessus de la tête. La dette du pays s’élève à 180% du PIB, la plus élevée de la zone euro. Avec un tel fardeau, la Grèce aura du mal à se financer toute seule sur les marchés après le mois d’août, date de la sortie du programme d'aides.
Pour envoyer un signal positif aux investisseurs, les ministres de la zone euro doivent trouver des solutions ; un allègement de la dette est évoqué, ou bien l’octroi à Athènes d'une réserve de trésorerie d'environ 20 milliards d'euros. Une sorte de garantie qui lui permettrait d'emprunter sur les marchés pendant une période de 18 à 24 mois.
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