Avec notre correspondant à Istanbul, Alexandre Billette
Sans surprise Recep Tayyip Erdogan a été réélu à la tête de son parti à l'unanimité des 1 380 délégués réunis à Ankara. L'instance suprême du parti a été renouvelée, mais le président turc a surtout réservé une bonne partie de son discours à la crise diplomatique et monétaire avec Washington, un discours sous le signe du complot contre la Turquie.
« Ils ont voulu nous faire tomber par l'économie, par les taux d'intérêt, l'inflation et les taux de change, mais nous avons mis à jour leurs combines », a martelé le chef de l'Etat turc.
« Guerre économique »
Loin de chercher à calmer le jeu, Recep Tayyip Erdogan poursuit donc dans la veine agressive qui est la sienne, depuis la dégringolade de la livre turque il y a une semaine.
Et peu importe si la devise turque a perdu 40% de sa valeur depuis le début de l'année, le président turc le répète : la Turquie va continuer à se battre contre ce qu'il appelle désormais « une guerre économique » menée contre son pays.