Avec notre envoyée spéciale à Gênes, Juliette Gheerbrant
Ils étaient plusieurs milliers venus rendre hommage aux victimes, mais aussi aux équipes de secours et à la ville de Gênes. La cérémonie religieuse catholique célébrée par le cardinal Bagnasco a été suivie par une prière musulmane. Face à l’autel tendu de pourpres, 16 cercueils étaient disposés en arc de cercle autour de ceux du petit Samuel, 7 ans, et de ses parents.
Beaucoup d’émotion et d’applaudissements à la récitation des prénoms des victimes pendant l’homélie. Des victimes désormais au nombre de 41, après qu’une voiture a été dégagée des décombres ce samedi matin.
Monseigneur Bagnasco a rendu hommage au travail des pompiers, très longuement applaudi comme l’ont été toutes les équipes de secours à leur arrivée dans le hall de cérémonie. « Les signes de compassion nous viennent du monde entier, a dit le cardinal. Rien pourtant ne viendra gommer l’incrédulité, les questions que pose cette tragédie. Nous savons que les paroles, aussi sincères soient-elles, sont peu de choses face à un tel drame. »
Le cardinal a aussi célébré la ville de Gênes déjà frappée par des inondations meurtrières et un grave accident dans le port ces dernières années. « Gênes ne se rend pas, elle continuera à lutter comme elle l’a toujours fait », a-t-il dit. Là aussi, les applaudissements ont été très nourris. Dimanche, les Génois se sont donnés via les réseaux sociaux un autre rendez-vous sur une place de la ville pour exprimer leur douleur, mais aussi leur colère face à une tragédie dont beaucoup pensent qu’elle pouvait être évitée.