Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut
Pour les uns, c'est une question humanitaire, les familles doivent pouvoir vivre ensemble, ce qui favorise par ailleurs leur intégration. D'autres soulignent que les réfugiés de zones de guerre sont provisoirement en Allemagne avant de rentrer dans leur pays. D'autres à l'extrême droite évoquent des centaines de milliers de migrants supplémentaires qui pourraient venir en Allemagne grâce à ces règles.
Le sujet est brûlant et a donné lieu à des débats rudes dans la classe politique. Après plus de deux ans durant lesquels le regroupement familial avait été exclu, les familles de réfugiés venant de zones en guerre, à commencer par la Syrie, pourront faire venir leur famille proche – conjoint, enfants – en Allemagne.
Restrictions
Mais leur nombre restera restreint – 1 000 personnes par mois – et les critères seront stricts : la durée de la séparation, la présence ou non d'enfants mineurs, des dangers pour la vie des personnes concernées ou des problèmes médicaux graves. Si les membres de la famille déjà en Allemagne travaillent, étudient ou parlent bien allemand, ces critères démontrant leur meilleure intégration seront pris en compte.
Le ministère des Affaires étrangères allemand a recensé plus de 30 000 demandes, principalement de Syriens et d'Irakiens. Autant dire qu'un nombre réduit obtiendra gain de cause. Les plus aisés ont fait venir illégalement leurs proches en Allemagne.