C’est en janvier 2018 que Oïoub Titiev est arrêté par la police tchétchène. Alors qu’il se rend au bureau de Memorial à Grozny, son véhicule est fouillé par des policiers qui affirment y découvrir un sac rempli de marijuana.
Aujourd’hui accusé d’achat illégal et de transport de drogue, le responsable de l’ONG Memorial en Tchétchénie encourt jusqu’à dix années de prison.
En Russie, Memorial est connu pour son travail de recherche sur les victimes du régime soviétique. Mais l’ONG dérange les autorités russes, de même que les autorités tchétchènes, régulièrement pointées du doigt pour de très graves atteintes aux droits de l’homme.
Selon les responsables de Memorial, ces accusations de trafic de drogue ont été inventées pour faire taire Oïoub Titiev. Dans un communiqué publié au début du moins, l’ONG Amnesty International réclamait la libération immédiate du militant. En Tchétchénie, s’inquiète l’ONG, l’espoir est mince que son droit à un procès équitable soit respecté.